
Le logo de l'horloger suisse Swatch
Swatch Group a fait état lundi d'une forte baisse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices au premier semestre, le premier horloger mondial étant confronté à une baisse de la demande en Chine même s'il prévoit une reprise significative de l'activité plus tard dans l'année.
Le fabricant suisse des montres Tissot, Longines et Omega a vu son chiffre d'affaires net chuter de 14,3% à taux de change constants à 3,445 milliards de francs suisses (3,53 milliards d'euros) au cours des six mois clos fin juin, en dessous des 3,75 milliards de francs anticipés par les analystes dans un consensus Visible Alpha.
Un effet de change négatif de 145 millions de francs a également pesé sur les ventes au cours du premier semestre, a précisé le groupe.
A Zurich, le titre Swatch cédait 9,8% à 10h15 GMT.
Le bénéfice d'exploitation a reculé à 204 millions de francs, contre 686 millions un an plus tôt, avec une marge d'exploitation qui a plongé à 5,9% contre 17,1% un an plus tôt. Le bénéfice net a quant à lui chuté à 147 millions de francs, contre 498 millions de francs.
"Un semestre peu glorieux pour Swatch Group à tous égards", a commenté Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel.
Le groupe a attribué la baisse du chiffre d'affaires à un effondrement de la demande de produits de luxe en Chine, seule la marque Swatch s'étant démarquée de la tendance avec une hausse de 10% de ses ventes dans le pays.
Le marché chinois devrait rester difficile pour l'ensemble de l'industrie des produits de luxe jusqu'à fin 2024, a-t-il ajouté, tout en précisant que "le potentiel de la Chine reste intact".
L'horloger s'attend à une forte croissance au Japon et aux États-Unis au cours du second semestre, stimulée par des investissements dans le réseau de vente au détail du groupe. Les perspectives dans de nombreux pays européens sont prometteuses, ajoute le groupe.
"Le groupe s'attend à ce que la situation s'améliore fortement au cours du second semestre de l'année", précise le communiqué, lorsque l'impact des mesures de réduction des coûts se fera pleinement sentir.
D'autres entreprises du secteur sont également confrontées à des difficultés, le groupe de luxe britannique Burberry ayant lancé lundi un avertissement sur ses bénéfices, supprimé le versement du dividende pour 2024 et remplacé son directeur général.
(Rédigé par Dave Graham, avec la contribution de John Revill ; version française Dagmarah Mackos, édité par Augustin Turpin et Blandine Hénault)
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